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Photo du rédacteurPatrick Gheysen

La Relation "Client-serveur"

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit, soient avec vous tous! (2 corinthien 13,13)


Voici un verset important, bien que coincé en " queue de chariot " à la fin d'un chapitre d'épître pas forcément très fréquenté… Qu'est-ce donc que la "communion du Saint Esprit"?



Selon notre cher dictionnaire, il s'agit ni plus ni moins que de " l'union dans une même foi " , et du " parfait accord (d'idées, des sentiments, etc.…) ". Bel idéal, mais difficile d'admettre, honnêtement, que la plupart d'entre nous avons bien du mal à vivre cet " état de grâce " au quotidien, avec une personne aussi mystérieuse et diaphane que le Saint Esprit. Bien sûr, les " extra-ordinaires-hors du communs ", du style Yonki Cho, n'hésitent pas à lui " taper dans le dos " amicalement, comme s'il s'agissait d'un bon vieux pote, et ne s'offusquent pas d'écrire un livre intitulé : " Le Saint Esprit, mon associé… " . Malgré l'indéfectible estime (sincère) que nous ressentons pour Yonki Cho, pourquoi pas " Le Saint Esprit, mon valet de pied ", tant qu'on y est !


Ce qui revient à dire que trop de familiarité envers Dieu peut être pire qu'une piété pudique et trop respectueuse... Dans un premier temps, une telle attitude " familière " peut séduire par sa spontanéité et son apparente simplicité, mais sur du long terme, les générations qui nous suivent ont tout à perdre à ne plus avoir la possibilité d'appréhender le Saint Esprit dans son mystère. N'est-il pas écrit que : " Les choses cachées appartiennent à Dieu ", et que " Il se laisse trouver par ceux qui le cherchent "…


Même les disciples, ayant pourtant tout partagé avec Jésus pendant trois ans, n'avaient pas vraiment capté avec précision " qui et quoi " était le Saint Esprit, bien qu'ayant reçu un certain nombre d'enseignements sur le sujet… Aujourd'hui encore, donc, l'enjeu est grand (il est capital) de pouvoir discerner et comprendre quelle place Lui donner dans notre vécu, notre expérience quotidienne et notre théologie (n'ayons pas peur des mots, ils n'ont jamais mangé personne).

Prenons donc une comparaison contemporaine : Internet… Belle occasion de dépoussiérer nos connaissances dans la sphère des nouvelles technologies !


Donc, lorsque je dispose d'un ordinateur, celui-ci devient d'office et par défaut un poste " client ". Lequel, limité par la taille de son disque dur, va, par le biais du réseau Internet, se connecter à des " serveurs ", qui sont des unités de stockage plus vastes et plus évoluées, capables de contenir des bases de données (des stockages d'informations organisées) parfois gigantesques. Comment mieux décrire notre position devant Dieu, nous qui sommes des "non-connectés", en attente de connexion, en recherche de sens. Une fois notre connexion au serveur établie, l'afflux des informations devient aisé et continue, et notre potentiel s'en trouve augmenté de façon conséquente… Heureusement, Dieu, dans sa grande sagesse, ne nous transfère que la quantité d'informations et de données que nous sommes en mesure de gérer, au fur et à mesure de notre évolution et de notre croissance spirituelle. Mais pour en arriver là, il est indispensable de passer par un fournisseur d'accès, un intermédiaire, qui va nous permettre de nous connecter au réseau. Par exemple, Wanadoo, AOL, Liberty Surf ou Free… pour ce qui nous concerne, notre choix se portera sur Jésus, " seul médiateur entre Dieu et les hommes ". Ne nous trompons donc pas de " fournisseur d'accès céleste ", et évitons d'aller frapper aux portes du syncrétisme new-age. La plupart des mouvements religieux ou philosophiques portent en eux des germes de vérités, un peu comme une échelle qui nous permettrait de grimper vers la connaissance. Mais une fois en haut de l'échelle, même si nous sommes près du toit, c'est toujours le dernier échelon qui pose problème pour accéder au sommet.


Nous pensons que Jésus est ce dernier échelon, l'étape ultime et incontournable pour accéder à Dieu.


Une fois le bon fournisseur d'accès sélectionné, quel type de débit sera le nôtre ? Ligne analogique, Numéris, le Câble, ADSL ? Pour faire simple, disons que le flux d'informations sera conditionné par le type de vecteur choisi : accès traditionnel lent ou accès plus moderne et plus rapide (mais aussi plus cher). C'est pareil dans notre choix de mode de relation avec Dieu. Stricte minimum, flux de communication réduit, ou bien haut débit 24h/24h !


Toute image, toute comparaison a ses limites, et bien sûr, il serait trop simple de " copier-coller " des principes informatiques pour en tirer des leçons spirituelles fondamentales. Il n'en demeure pas moins que certaines analogies peuvent nous aider à nous approcher des vérités bibliques importantes pour nos vies au quotidien… Par exemple, dans une tentative de similitude avec le danger des attaques par des virus informatiques via le réseau, comment ne pas faire un lien direct et immédiat avec ce qui nous arrive si souvent lorsque la confusion s'installe en nous, avec son cortège de peurs irrationnelles et de pensées incontrôlables ! Tout allait bien, notre communion avec Dieu, par le vecteur du Saint esprit, semblait sans nuages, et brusquement, tout se brouille, tout devient complexe, les évènements deviennent indéchiffrables, les tensions s'accumulent… C'est le moment de vérifier si notre antivirus favori était bien activé correctement !


En tant que chrétiens, quel est notre meilleur antivirus ? La parole de Dieu, bien sûr, pour autant qu'elle ne soit pas devenue dans nos vies une parole mécanique ou automatisée ! Des versets appris par cœur ou des méthodes glanées chez tel ou tel évangéliste de renom ne seront pas le meilleur des antivirus. L'ennemi change régulièrement de stratégie, sachons donc puiser à la source et chercher, au plus profond de notre communion personnelle avec l'Esprit de Dieu, les réponses adaptées, les mises à jour nécessaires, pour contrer l'ennemi dans ses attaques…


Et ne soyons pas inattentifs à cette belle analogie, car le " Serveur " divin est bel est bien " à notre service ", mais ce n'est pas un larbin, et il attends de nous la même conception du mot " service ". Le vrai service est une attitude de cœur noble, exempte de servilité et tournée vers l'autre dans le respect de son individualité. Pas de fusion, pas de confusion, pas de manipulation. Notre Dieu n'est pas un fabricant de marionnettes, et c'est aussi parce qu'il nous veut autonomes et responsables qu'il nous a créés à son image : libres, libres, et encore libres ! " Car là où se trouve le Saint Esprit, là aussi se trouve la liberté "…


P.Gheysen

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